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Mr DUREAU DE LA MALLE

Jean-Baptiste-Joseph-René Dureau de la Malle est né à Saint-Domingue, le 21 novembre 1742.
Son père était Laurent Dureau de la Malle et sa mère Elisabeth Sauvage.
Il a épousé Elisabeth-Renée Maignon, née aussi à Saint-Domingue.

Publiciste et traducteur d'auteurs anciens, il fut nommé par Bonaparte, comme député de l'Orne, membre du Corps législatif en 1802 et membre de l'Institut en 1804.

Mauves devint la patrie adoptive du célèbre Académicien, où il se fixa après s'être porté acquéreur, en 1783, du domaine de Landres, où il termina sa carrière, le 19 septembre 1807, à l'âge de 64 ans.

Il comptait parmi ses amis, le poète Delille; celui-ci venait souvent à Landres composer ses poésies et partager avec lui les charmes de notre délicieuse campagne.
Parmi les traductions de J.-B. Dureau de la Malle, on peut citer Les bienfaits de Senèque, en 1776, Tacite, 1790, Salluste. Sa mort ne lui permit pas d'achever sa traduction de Tite-Live.

En 1792, Plommée, son régisseur de Landres, écrit à Mme Dureau de la Malle, que depuis le départ de son premier maire, le calme règne dans la commune.
Comme avant 1789, on ne trouve pas de trace de Maire dans la commune, on peut en déduire que J.-B. Dureau de la Malle fut le premier Maire de Mauves et qu'il a du porter ce titre de 1789 à 1792, date où il fut remplacé par M. de Thiauville.

Absents de Landres pendant la Révolution, M. et Mme Dureau de la Malle habitaient Place Royale, à Paris et ils revinrent séjourner à Landres en octobre 1797.
En l'an IX (1801), M. Dureau de la Malle fait partie du Conseil Général de l'Orne.
Le 13 pluviôse, an XI (1804), il préside l'Assemblée cantonale du canton de Mortagne (à cette date le canton de Mauves n'existait plus) réunie afin de nommer 11 électeurs pour le Collège du département, 25 électeurs pour le Collège d'arrondissement, 2 candidats pour la Justice de Paix, 4 candidats pour la suppléance de la Justice de Paix, 30 candidats pour le Conseil Municipal de Mortagne. La réunion a duré 5 jours et était fixée dans l'église Notre-Dame de Mortagne; M. Dureaude la Malle, président a proposé et obtenu qu'elle soit transportée dans la grande salle de la Mairie.

Au cours de ses nombreux voyages à l'étranger, il écrivait : "Plus je vis d'étrangers, plus j'aimai ma patrie. C'est là ce que je me dis en pensant à mon cher Landres, à ce Perche si pittoresque, si varié, et en lui comparant tous les pays que j'ai vus depuis..."
M. J.-B. Dureau de la Malle écrivit de nombreuses lettres à son fils, Adolphe-Jules-César-Auguste, qu'il appelait son cher et aimable fils, car une tendre affection unissait le père et le fils.
Celui-ci fut également membre de l'Institut, en 1818, membre de l'Académie des Inscriptions et des Lettres et habita Landres. Il mourru aussi au château de Landres, le 17 mai 1857, sans descendance.


Il a écrit de nombreux ouvrages, notamment le Cher Nourrisson des Muses; Les Pyrénées, poème; La Conquête du Milanais; une Esquisse sur moeurs des habitants du Perche; le Bocage Percheron; un ouvrage très recherché par les érudits et les économistes l'Economie Politique des Romains que vous pouvez lire ici, ou également dans son édition originale de 1840 à la BNF;





et Bayard où l'auteur met dans la bouche de l'un des capitaines français, tué en Italie, une description de Landres:
Harcourt vit la lumière en ces aimables lieux
Où, glissant sur des prés ses pas silencieux,
L'Huisne, à l'urne d'argent, d'une eau limpide, arrose
Landres et ses champs vermeils d'aubépine et de rose,
Frais et riant vallon que de leur dôme épais
Ceignent les temples verts de deux vieilles forêts...


Ce fut lui qui adjoignit, au domaine de Landres, le fief de la Mare-Bacon, en 1827.
Sa nature généreuse, comme celle de ses parents, bienfaiteurs de Mauves, l'inclina à s'intéresser aux déshérités de sa commune et il institua, pendant son séjour à Landres, une dotation au profit du Bureau de Bienfaisance de Mauves (les bons de Landres).
Il avait eu un frère, Achille, qui fut tué aux armées.
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