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Jehan Goëvrot

Egalement connu sous le nom de Jean Goëvrot, vicomte du Perche.
C'était un docteur qui naquit à Mauves (alors qu'on le décrit souvent natif de Bellême) fin du XVème siècle ou en 1501.
Il fut marié à Marie de Brévédent, dont il eut quatre enfants:
Antoinette, qui épousa Robert de la Vove le 2 octobre 1542.
Louise, qui épousa François Le Balleur.
Félix, abbé de Mestignoys et qui fut curé de Mauves.
Un autre fils, qui fut membre du Parlement de Paris.

Jehan Goëvrot fut élevé à la dignité de vicomte du Perche.
Médecin à Mauves, il soigna Marguerite de Lorraine et ses enfants et devint médecin de Francois 1er et de la reine de Navarre (François ler a de très mauvaises dents qui le font souffrir. Son médecin Goëvrot le soulage en lui administrant le lait d'une nourrice qui allaite une fille).
Il habita Mauves, dans l'immeuble connu sous le nom "Maison Goëvrot" ou "Maison de Tourouvre", sans doute parceque sa fille était mariée à Robert de la Vove qui était seigneur de Tourouvre. Cet immeuble est toujours existant dans le milieu du bourg, dans la cour en face de la poste.
Devenu riche, il eut la louable intention de posséder des terres dans son pays natal. Il acheta la terre de Landres, en 1547, à Cléradius de Chiray dont le grand-père l'avait acheté, en 1470, à Thomas de la Cornille, seigneur de Vaunoise.
Il acheta également la terre du Breuil, qu'il ajouta au domaine de Landres. A sa mort, en 1552, le Breuil passa à sa fille Antoinette et Landres appartint au fils Félix, curé de Mauves.

Il fut le promoteur de l'édification de la chapelle, dans l'église Saint-Pierre, dédiée à Saint-Jean-l'Evangéliste (maintenant chapelle Saint-Joseph) située à droite de la nef.
L'acte de fondation de cette chapelle est du 1 décembre 1570. Le chapelain avait 100 livres de revenu, en échange de 5 messes par semaine pour l'obit (messe dite pour les défunts) du père de Jehan Goëvrot.
Cela voulait dire que son père était décédé à Mauves; il y possédait des biens et était sans doute né à Mauves, ainsi que son fils. Les historiens de Bellême attribuent à Bellême la naissance de Jehan Goëvrot; les registres de l'état-civil ne remontent pas aussi loin. En fait, une branche collatérale de cette famille a fait mariage à Bellême, en mai 1704; Louis Goëvrot s'est marié avec une demoiselle Petitgars.D'où, peut-être la confusion.
Après Félix Goëvrot, les chapelains se sont succédés: Nicolas Normand en 1571, Bernard Guignon en 1587, Michel Esnault en1627, Victor Charpentier en 1649, puis Christophe de Vaux, Jean de Montigny, Guillaume Provost en 1673, puis Pierre Legendre, Pierre Souillard en 1732. Puis ce fut la Révolution; la chapelle perdit sa rente et son chapelain. Elle a perdu également son nom pour devenir chapelle Saint-Joseph.

Jehan Goëvrot fut également un auteur renommé, ayant publié plusieurs livres faisant autorité, parmi lesquels un traité de médecine dont le titre est: Lentretenement de vie (...) Co[n]tenant les remedes de medecine & cyrurgie co[n]tre toutes maladies survena[n]tes quotidiennement es corps humains (...) Item ung regime singulier co[n]tre peste.
Cet ouvrage, composé en faveur des pauvres, à la demande de Marguerite de Lorraine, fut imprimé chez l'imprimeur lyonnais Claude Veycellier vraisemblablement en 1530; le quatrième exemplaire connu et complet se trouve chez les antiquaires libraires (librairie Chamonal, photo ci-contre) pour 16.500 €. E. Boissière indique une impression de cet ouvrage en 1550, chez Simon Dubois en Alençon.
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